Hommage à Prévert & Racine.
La fable du scarabée, de la veuve noire et du papillon devenu mante religieuse
Un scarabée, bien cabossé, faisait chemin.
Sur sa route, vacant à ses espoirs,
Il croisa un papillon, un soir.
Tout étourdi, il se dit, une fois n’est pas coutume.
Devrions-nous considérer la situation opportune ?
D’un doigt directeur, le papillon doucha tous ses espoirs.
Le scarabée continua sa route, bien que rempli de doutes.
Très cabossé, la perplexité, cependant, l’habitait.
Il avança donc, sur un chemin, tout tracé.
Il ignorait alors, qu’une veuve veillait au grain.
Que si papillon rencontré hier soir, en fait, n’était que le destin.
Le scarabée scruta alors les alentours.
Quel chemin est celui-ci, je ne vois aucune Tour.
Hier, je croisais un papillon en vol, aujourd’hui me voilà pris dans divers détours.
Que voulez-vous de moi, l’ignorant alors.
Bien peu de choses, de plus, qu’une supposée solidité.
Espoir aussi de le voir oublier ses sensibilités, d’invertébré.
Le scarabée mène chemin, dans l’imaginaire de la veuve, sans destinée projetée.
Le scarabée a cependant chemin, tout en étant coléoptère.
Le papillon fût alors, appelé au secours. « Puisque tu voles, ne peux-tu m’emporter ? »
Hier, n’est que très peu, et si tu ne le veux, j’irai quand même.
Le scarabée pris dans le piège de la veuve, se débâtit, sans flegme.
Le scarabée n’avait plus que carapace et audace.
De son poids, auquel ne résiste la dentelle, de même que de ses ailes.
Le veuve déploya alors tous ses stratagèmes, dans le silence glaçant de la mort qu’elle incarne.
Jusqu’à mener le papillon, meurtri de ces subterfuges, à une ultime nymphose.
Le papillon devint ainsi, par le venin de la veuve, mante religieuse.
Libéré, le papillon, de la dentelle de la veuve, la même cause épousée.
La dentelle d’une toile, fait robe de mariée, pour une religieuse.
Espoir et désespoir étant frères communs, ils ne peuvent donc que se tenir la main.